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title: Une semaine à Berlin Jour 4
date: 2011-12-30
tags: ["Allemagne"]
---
<a
href="https://www.flickr.com/photos/riouj/6595357571/in/set-72157628580324121"><img
class="img-left" alt="Dunkin Donuts"
src="https://farm8.staticflickr.com/7007/6595357571_f89862a775_m.jpg" /></a>
En ce matin du quatrième jour, un ami nous rejoint pour continuer laventure
berlinoise avec nous. Nous sommes maintenant 3 à arpenter les rues de la
capitale. On en profite pour se rendre dans un Dunkin Donut, un service de
restauration rapide qui propose des donuts, non loin de **Friedrichstraße**.
Comme il y a du monde et quon veut se poser pour profiter de lambiance créée
de toute pièce à lintérieur, je me retrouve seul à commander. Mes deux autres
compagnons parlent couramment lallemand, cest plus facile. Mais comme je ne
parle pas allemand, cest loccasion de pratiquer mon anglais légèrement
poussiéreux, de toute façon on a la dalle. La serveuse a lair autant à laise
que moi avec langlais, ça donne une situation plutôt sympathique. Arrive le
moment de payer où elle me rend la monnaie, me tend la main et me dit « **Tips
?** » dun ton assez ferme mais un peu hésitant. Au début, je ne comprends pas
trop puisquen Europe, on na pas lhabitude de donner des pourboires et je
croyais quelle voulait que je lui tape dans la main parce quelle me trouvait
sympa. Au final, je lui donne les pauvres 40 centimes quelle voulait me
rendre et elle sest mise à rigoler. En tout cas, les donuts étaient bon et ça
valait le coup de sy arrêter.
Ensuite, on continue notre chemin vers l**Alexanderplatz** en bus où on donne
rendez-vous à quelquun. Comme il sagit de léquivalent du Châtelet parisien,
cest pratique daccès puis cest animé dans le quartier. Un énorme saturn se
tient devant nous, allez on rentre dedans. Il se tient sur 3 étages et cest
carrément immense. Bon, mis à part sa taille gigantesque, ça reste un magasin
pour multimédia. Cependant, on note quils n[aiment pas trop la
France](https://www.flickr.com/photos/riouj/6595396077/in/set-72157628580324121),
mais il parait que les enseignes vont être rachetées par Boulanger donc cest
normal. On migre vers la Galeria, un grand centre commercial sur 5 étages.
Comme je lai dit dans le billet du jour 3, les étages se découpent en zones
avec une caisse par zone. On peut facilement se trouver derrière une caisse et
pouvoir prendre des articles alors quon na pas payé puisque ça ne dépend pas
de la même zone dachat. Mais quasiment rien ne délimite ces zones. En tout
cas, on y trouve **des pétards tout droit sortis dune guerre mondiale**. Ces
trucs là sont des armes de destruction massives.
Arrive lheure de manger, on trouve un ensemble de snacks qui mélangent toutes
les cuisines du monde sur les côtés et un espace commun pour pouvoir se poser
et manger ce quon vient dacheter. Il est environ 15h et la luminosité
commence à baisser. On mavait dit que les kebab ici étaient bons, jai trouvé
quils avaient la même tête quà Stockholm. Peut-être que les gérants
cuisinaient de la même façon.
<a
href="https://www.flickr.com/photos/riouj/6595530745/in/set-72157628580324121"><img
class="img-left" alt="Olympiastadion"
src="https://farm8.staticflickr.com/7157/6595530745_ac1c861c73_m.jpg" /></a>
Nous voilà en route, ou en S-Bahn et U-Bahn plutôt, vers
l[Olympiastadion](https://en.wikipedia.org/wiki/Olympic_Stadium_(Berlin)) qui
a été construit par Hitler pour moyen de propagande nazi pour les
jeux-olympiques. Il se trouve excentré par rapport au centre de Berlin, il est
même à lextérieur du ring. Ce qui fait que nous nous sommes retrouvé en pleine
nuit dans une station de U-Bahn complètement vide et dans un chemin à travers
la forêt éclairé par quelques pauvres lampadaires à passer dans plusieurs
petits tunnels coupe gorge. Lambiance nétait pas très rassurante mais
carrément dépaysante ! Finalement, on arrive devant et on voit un grand stade
dans le noir avec juste un panneau des jeux olympiques dessus. La seule source
de lumière était le grand spot qui éclairait lentrée. Il fait très froid et le
vent nous indique quil faut rapidement rentrer se réchauffer et terminer cette
journée et préparer la nuit.
La nuit, ce moment où la ville ne dort pas ? Après avoir tenté un bar la
veille, ça aurait été dommage de ne pas aller voir dans un club (boite de
nuit). On repère le watergate qui se trouve pas très loin du **East Side
Gallery**. Ça a lair branché, avec des DJ de la scène allemande qui y
viennent sy produire, la vue est pas mal. Bon, on y va. Dame nature nous en
veut ce soir puisquil pleut des cordes. Il faut savoir que Berlin est
relativement froid lhiver et que la pluie est à la limite de devenir des
flocons de neige mais nest pas suffisamment froide pour le devenir. Cest le
summum de la pluie froide, on pouvait pas faire pire. A la sortie du S-Bahn, on
commence à entendre les premiers pétards éclater. La guerre sannonce pour le
31 décembre. On frôle plusieurs fois la crise cardiaque mais on arrive à bon
port puisquon trouve la file dattente un peu plus loin. Heureusement que la
file se trouve sous un pont qui protège de la pluie parce que cest la pire
chose qui aurait pu nous arriver. Une fois devant, le videur nous regarde, je
laisse parler mes deux accompagnateurs en allemand pour entrer plus facilement.
Il parait que cette boite est très select et on a vu plusieurs groupes se faire
refuser lentrée. On montre nos cartes didentités, je montre ma carte
internationale détudiant et ça passe quand même. On arrive au deuxième
checkpoint où le vigile nous demande de retirer un peu nos manteaux et écharpes
pour quil puisse voir comment on est habillé. Pour mes deux compagnons, ça
passe mais pour moi, on sent quil hésite et **il finit par me dire quil
faudra que jévite la chemise la prochaine fois**. Cest donc t-shirt dans
cette boite ? Bizarre mais jarrive à rentrer. Jai vu les prix sur le web
plus tôt dans la soirée et ça tournait entre 6 et 12€ pour lentrée. On nous en
demande 15 et 1€ pour le vestiaire. Ça commence bien.
<a
href="https://www.flickr.com/photos/riouj/6595535255/in/set-72157628580324121"><img
class="img-right" alt="U-Bahn de nuit"
src="https://farm8.staticflickr.com/7026/6595535255_2833145569_m.jpg" /></a>
Il est 00h30, il ny a pas grand monde et la piste est pratiquement vide. On
profite de la belle baie vitrée qui donne sur la spree. Au fur et à mesure que
la soirée avance, le style de musique ne change pas, cest toujours de la
minimale. A Berlin, ils adorent ce style de musique. Lambiance nest pas au
rendez-vous, mais pas du tout. Par contre, **la clientèle est bien choisie** et
ça vaut le coup par rapport aux boites que jai pu faire à Paris. Sur les coups
de 3h30, vu que lambiance nest toujours pas au rendez-vous, on décide de
rentrer. On croise des français dans la rue qui veulent aller en boite. Sur le
quai du S-Bahn, on trouve plein détrangers qui sont complètements torchés mais
qui font lambiance. Ils ont lalcool plutôt bon dans ce pays, **pas comme en
France où tout le monde cherche la merde**. Après une longue attente sur le
quai glacial du S-Bahn, il arrive enfin, son chauffage aussi. On arrive au
dernier tronçon de U-Bahn et, miracle, il y en a à cette heure-ci. Donc Berlin
est quand même bien desservi en transports finalement. 5h, crevé, un peu
alcoolisé et pas mal déçu, on se couche alors que lAllemagne qui se lève tôt
va au boulot.