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Une semaine à Berlin – Jour 4 | 2011-12-30 |
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En ce matin du quatrième jour, un ami nous rejoint pour continuer l’aventure berlinoise avec nous. Nous sommes maintenant 3 à arpenter les rues de la capitale. On en profite pour se rendre dans un Dunkin’ Donut, un service de restauration rapide qui propose des donuts, non loin de Friedrichstraße. Comme il y a du monde et qu’on veut se poser pour profiter de l’ambiance créée de toute pièce à l’intérieur, je me retrouve seul à commander. Mes deux autres compagnons parlent couramment l’allemand, c’est plus facile. Mais comme je ne parle pas allemand, c’est l’occasion de pratiquer mon anglais légèrement poussiéreux, de toute façon on a la dalle. La serveuse a l’air autant à l’aise que moi avec l’anglais, ça donne une situation plutôt sympathique. Arrive le moment de payer où elle me rend la monnaie, me tend la main et me dit « Tips ? » d’un ton assez ferme mais un peu hésitant. Au début, je ne comprends pas trop puisqu’en Europe, on n’a pas l’habitude de donner des pourboires et je croyais qu’elle voulait que je lui tape dans la main parce qu’elle me trouvait sympa. Au final, je lui donne les pauvres 40 centimes qu’elle voulait me rendre et elle s’est mise à rigoler. En tout cas, les donuts étaient bon et ça valait le coup de s’y arrêter.
Ensuite, on continue notre chemin vers l’Alexanderplatz en bus où on donne rendez-vous à quelqu’un. Comme il s’agit de l’équivalent du Châtelet parisien, c’est pratique d’accès puis c’est animé dans le quartier. Un énorme saturn se tient devant nous, allez on rentre dedans. Il se tient sur 3 étages et c’est carrément immense. Bon, mis à part sa taille gigantesque, ça reste un magasin pour multimédia. Cependant, on note qu’ils n’aiment pas trop la France, mais il parait que les enseignes vont être rachetées par Boulanger donc c’est normal. On migre vers la Galeria, un grand centre commercial sur 5 étages. Comme je l’ai dit dans le billet du jour 3, les étages se découpent en zones avec une caisse par zone. On peut facilement se trouver derrière une caisse et pouvoir prendre des articles alors qu’on n’a pas payé puisque ça ne dépend pas de la même zone d’achat. Mais quasiment rien ne délimite ces zones. En tout cas, on y trouve des pétards tout droit sortis d’une guerre mondiale. Ces trucs là sont des armes de destruction massives.
Arrive l’heure de manger, on trouve un ensemble de snacks qui mélangent toutes les cuisines du monde sur les côtés et un espace commun pour pouvoir se poser et manger ce qu’on vient d’acheter. Il est environ 15h et la luminosité commence à baisser. On m’avait dit que les kebab ici étaient bons, j’ai trouvé qu’ils avaient la même tête qu’à Stockholm. Peut-être que les gérants cuisinaient de la même façon.
Nous voilà en route, ou en S-Bahn et U-Bahn plutôt, vers l’Olympiastadion qui a été construit par Hitler pour moyen de propagande nazi pour les jeux-olympiques. Il se trouve excentré par rapport au centre de Berlin, il est même à l’extérieur du ring. Ce qui fait que nous nous sommes retrouvé en pleine nuit dans une station de U-Bahn complètement vide et dans un chemin à travers la forêt éclairé par quelques pauvres lampadaires à passer dans plusieurs petits tunnels coupe gorge. L’ambiance n’était pas très rassurante mais carrément dépaysante ! Finalement, on arrive devant et on voit un grand stade dans le noir avec juste un panneau des jeux olympiques dessus. La seule source de lumière était le grand spot qui éclairait l’entrée. Il fait très froid et le vent nous indique qu’il faut rapidement rentrer se réchauffer et terminer cette journée et préparer la nuit.
La nuit, ce moment où la ville ne dort pas ? Après avoir tenté un bar la veille, ça aurait été dommage de ne pas aller voir dans un club (boite de nuit). On repère le watergate qui se trouve pas très loin du East Side Gallery. Ça a l’air branché, avec des DJ de la scène allemande qui y viennent s’y produire, la vue est pas mal. Bon, on y va. Dame nature nous en veut ce soir puisqu’il pleut des cordes. Il faut savoir que Berlin est relativement froid l’hiver et que la pluie est à la limite de devenir des flocons de neige mais n’est pas suffisamment froide pour le devenir. C’est le summum de la pluie froide, on pouvait pas faire pire. A la sortie du S-Bahn, on commence à entendre les premiers pétards éclater. La guerre s’annonce pour le 31 décembre. On frôle plusieurs fois la crise cardiaque mais on arrive à bon port puisqu’on trouve la file d’attente un peu plus loin. Heureusement que la file se trouve sous un pont qui protège de la pluie parce que c’est la pire chose qui aurait pu nous arriver. Une fois devant, le videur nous regarde, je laisse parler mes deux accompagnateurs en allemand pour entrer plus facilement. Il parait que cette boite est très select et on a vu plusieurs groupes se faire refuser l’entrée. On montre nos cartes d’identités, je montre ma carte internationale d’étudiant et ça passe quand même. On arrive au deuxième checkpoint où le vigile nous demande de retirer un peu nos manteaux et écharpes pour qu’il puisse voir comment on est habillé. Pour mes deux compagnons, ça passe mais pour moi, on sent qu’il hésite et il finit par me dire qu’il faudra que j’évite la chemise la prochaine fois. C’est donc t-shirt dans cette boite ? Bizarre mais j’arrive à rentrer. J’ai vu les prix sur le web plus tôt dans la soirée et ça tournait entre 6 et 12€ pour l’entrée. On nous en demande 15 et 1€ pour le vestiaire. Ça commence bien.
Il est 00h30, il n’y a pas grand monde et la piste est pratiquement vide. On profite de la belle baie vitrée qui donne sur la spree. Au fur et à mesure que la soirée avance, le style de musique ne change pas, c’est toujours de la minimale. A Berlin, ils adorent ce style de musique. L’ambiance n’est pas au rendez-vous, mais pas du tout. Par contre, la clientèle est bien choisie et ça vaut le coup par rapport aux boites que j’ai pu faire à Paris. Sur les coups de 3h30, vu que l’ambiance n’est toujours pas au rendez-vous, on décide de rentrer. On croise des français dans la rue qui veulent aller en boite. Sur le quai du S-Bahn, on trouve plein d’étrangers qui sont complètements torchés mais qui font l’ambiance. Ils ont l’alcool plutôt bon dans ce pays, pas comme en France où tout le monde cherche la merde. Après une longue attente sur le quai glacial du S-Bahn, il arrive enfin, son chauffage aussi. On arrive au dernier tronçon de U-Bahn et, miracle, il y en a à cette heure-ci. Donc Berlin est quand même bien desservi en transports finalement. 5h, crevé, un peu alcoolisé et pas mal déçu, on se couche alors que l’Allemagne qui se lève tôt va au boulot.