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Une tournée américaine Orlando 2017-09-18
États-Unis

La Floride en été, cest particulier. On peut parler de saison des pluies. Cest un climat tropical. Le premier contact fut rude. Notre avion a tourné pendant une heure au dessus de Tampa car un gros orage nous empêchait datterrir. Un « Sunshine State » ouais. Rebelote, nouvelle ville, arrivée de nuit avec la pluie en prime. Allez, tes dans des vacances de rêve et tu trouves le moyen de te plaindre. Pense un peu aux autres. Cest vrai. Jarrête de me plaindre et ça ira mieux après une bonne nuit dans un lit dhôtel. En effet, le lendemain matin, le soleil était de retour et pas que. Une chaleur humide et étouffante a fait le voyage avec. Il est 7h30 et déjà 100F, je vous laisse convertir nest-ce pas. Je dois être le seul maso à aimer ce genre de chaleur intense.

Orlando est connu pour sa proximité avec de nombreux parcs dattractions. Dans mes souvenirs denfance, je me rappelle dune publicité kitsch style des années 90 pour Disney World avec un toboggan monstrueux qui aurait fait pâlir le Menir Express du Parc Astérix. Je pars dans lidée de vérifier par moi-même. Mon hôtel était tout près dUniversal Studio sur lInternational Drive. Gros flemmard que je suis, je décide daller à ce parc à la place. Pas que par fainéantise, je nétais pas dhumeur à faire des attractions à sensations fortes. Les thèmes dUniversal Studio me plaisaient plus. Sur ce, jy vais.

Universal Studio

Universal

Leuphorie quand on entre dans un parc dattractions est toujours la même. Arrive la première file dattente de la journée : lentrée dans le parc. Un passage dans un portique daéroport. Première vague de transpiration. Ensuite vient le paiement de la place. Deuxième vague de transpiration. Après une heure dattente et dexplications à peine audibles à cause du vacarme ambiant de la file, je découvre la douloureuse : $160. En prenant le strict minimum. Ma carte a tellement eu peur quelle refusait le paiement. Il faut savoir que certaines boutiques refusent les cartes non américaines. Jai eu le coup avec une station essence et des parkings privés. Cest assez embêtant. Obligé, je sors de la file, remonte jusquà lentrée du parc pour enfin trouver un distributeur. Les fameux ATM. Retraits limités à $80. Chaque retrait est assorti dune commission de $6. Bon ben je sors le cash, pas le choix faut y aller. Je retourne à la caisse et attends comme un gitan qui veut gruger tout le monde. La personne termine son affaire. Je me rue vers la caisse avant que la famille américaine suivante ne me prenne la place. La sécurité me saute dessus. La caissière leur indique que jai fait la queue. Problème réglé. Il est 12h. Je nai plus deau dans mon corps. Bienvenue en Floride.

Les attractions se passent bien. Jarrive à me ré-hydrater. Celle avec Jimmy Fallon sur New York est excellente ! Une très bonne citation de cette personnalité : « Je ne pensais pas que cette partie de mon corps pouvait transpirer avant darriver en Floride » (grosso modo). Cest exactement ça. Arrive le midi et de gros nuages au loin. Ça sent lorage. En plein dedans. Et là, on fait son gros touriste à prendre un poncho aux couleurs du parc. À la différence près que javais gardé ma casquette et mes lunettes de soleil effet miroir émeraude. Poncho mais avec style. Étant un voyageur seul, je me suis rendu compte quil y avait des files solo pour combler les trous que les groupes ne prennent pas. Pas besoin de prendre dexpress pass. Vous savez, cette arnaque qui coûte le prix de lentrée, oui, ça double le prix. Bref, une très bonne journée malgré le prix orbital.

Kennedy Space Center

Jai profité de ma voiture de location pour faire un peu de kilomètres et me rendre au Kennedy Space Center sur la côte. Il y a tout un parc autour des activités de la NASA et de la conquête de lespace. Et probablement les vraies établissements un peu plus loin si on en croit les panneaux de signalisation. Très bon parc. En sortant, on a envie dapporter sa pierre à lédifice. Les équipes marketing et/ou ressources humaines on fait du bon boulot. Leur objectif, ou obsession, du moment, cest clairement Mars. Ça cartographie Mars, ça parle de Mars, ça recrute pour Mars, ça mange Mars, ça ch… je mégare. Toute la partie sur la vie à bord de lISS dans lespace est particulièrement intéressante. Il y a une simulation de décollage à la Star Tour à Disney Land Paris avec les explications qui vont bien. Belle surprise et beaucoup plus abordable en terme de prix : $50.

Football

PSG bus

Le dernier point était la journée un peu plus reposante avec la rencontre entre le PSG et Tottenham en soirée. La journée a débuté par une virée en centre-ville en fin de matinée avec comme objectif de zoner dans un parc, lire, puis casser la croûte. Les parkings publics sont limités à deux heures. Arrivé à la limite, jen ai profité pour trouver un parking privé afin de pouvoir continuer ma journée sereinement. En sortant du bâtiment, le ciel est passé de bleu azur à noir intense. Le vent sest levé, emportant avec lui une poussière urbaine fouettant tout sur son passage. Ma nuque encore humide de transpiration est devenue toute sablonneuse. La force du vent était tellement insupportable que les survivants qui étaient encore dehors se sont tous rués vers la première porte dentrée dimmeuble qui se présentait. Sen est suivie une fine pluie chaude habituelle. Le schéma recommençait : beau le matin, pluvieux laprès-midi et clair le soir. Après avoir fait le tour de la ville et mangé un bout, il me restait plusieurs heures avant que le match ne commence. Javais le moral à zéro face à tant dennui qui se profilait. À ce moment-là, je men vais pour payer le parking et japerçois le bus des joueurs juste en face ! Ni une, ni deux, jai pris mon appareil photo et jai attendu la sortie des joueurs.

Après une attente denviron deux heures et de nombreuses fausses alertes, les joueurs sortent. Beaucoup ne font pas attention à nous en fonçant dans le bus avec un petit signe de la main à la limite. Sauf un, Cavani, qui est allé signer le maillot dune famille uruguayenne, son pays dorigine, et dautres autour de lui. On a beau le critiquer mais cest un bon. De mon côté, jattendais notre Belge national, Meunier, mais il ne faisait pas partie de léquipe ce jour-là. Tant pis, jai vécu une expérience unique quand même.

Lake Eola Park

Direction le stade. Il y a une tradition aux États-Unis. Les parkings de stade de football américain ne sont pas des gros bâtiments bétonnés sur plusieurs étages où sentassent les voitures, non. Il sagit dune grande étendue de pelouse. Les Américains viennent très tôt sinstaller sur le « parking » pour y poser leur tente et faire leur barbecue. Cest loccasion de passer un après-midi convivial en famille avant le match. Pour autant, les parkings proches du stade sont payants. Dans les alentours, on y rencontre un grand nombre de riverains de quartiers pas forcément favorisés qui exhibent leur carton indiquant « Place de parking sécurisé, $10 » (prix variable). Ils nhésitent pas à tarrêter sur la route pour que tu viennes chez eux. Cest la partie la moins agréable de la journée.

Une fois devant le stade, je découvre la politique du « clear bag only ». Javais mon appareil photo dans mon sac à dos, il a été refusé parce quon ne voyait pas à travers. Je nai pas pensé à lextraire du sac et à le prendre en main. Résultat, je nai pas de photo de qualité de lintérieur du stade. Cependant, jai eu loccasion de rencontrer le club de supporters de New York et de Miami. Cela formait un groupe de plus ou moins vingt personnes au même endroit pour donner de la voix pendant 90 minutes. Quelle putain dambiance. Non, je nai pas dautre mot pour décrire cette sensation qui te porte pendant toute la durée du match. On sest peut être pris une raclée mais quest-ce quon a foutu le bordel. Les américains nont jamais vu ça de leur vie. Cest ça un stade de football, prenez-en de la graine.

Conclusion

Pour terminer ce long article, Orlando est une ville clairement orientée parcs dattractions. Si vous souhaitez y faire autre chose, vous pouvez toujours supporter léquipe de football américain, de soccer, etc. Ils sont très orientés sport. Il y a toute une rue de bars aux couleurs de léquipe de la ville, le mauve. Mais je ne vois pas grand-chose dautre à faire. Cest déjà pas mal !

Orlando (07-2017)