Une semaine à New York. C’était le but principal du voyage aux États-Unis. C’est parti d’une idée en rentrant de soirée avec deux amis et ça s’est enfin réalisé. Pour placer un peu le contexte, tout le monde raconte beaucoup de choses sur cette ville. Alors je vais vous faire part de ces points et conclure par ce que j’ai pensé de la ville.

Tout est immense

« Tout est démesuré. On ne voit pas le bout des rues et des avenues. On ne regarde pas vers le haut pour ne pas risquer d’avoir le vertige. On se sent petit. » Tout le monde a forcément entendu ces mots concernant cette ville. Et bien, tout n’est pas si démesuré que ça. Certes, c’est immense mais je m’imaginais ça bien plus grand. Il y a beaucoup de buildings mais comme tout est relativement grand, on n’a aucun point de référence de petite taille donc ça ne saute pas aux yeux. De même, on s’est rendu en haut de l’Empire State Building. L’immeuble célèbre pour y avoir accueilli King Kong. Quand on regarde en bas, on n’est pas plus impressionné que quand on est en haut de la Tour Eiffel, au contraire. L’Empire State est entouré de buildings de moyenne taille et donc on est pas projeté directement dans le vide. Ayant des références visuelles de différentes tailles, cela atténue considérablement l’effet de vertige. Il ne faut pas se fier à sa taille caractéristique impressionnante car cela ne veut absolument rien dire.

La zone de New York au sens large est très grande. Ce n’est pas une ville accessible à pieds ou sinon il faudra marcher énormément. Le métro est très efficace. Cela nous a pas empêché de profiter de la ville à pieds et de pouvoir admirer pleinement ces alignements d’immeubles, ces défilés de taxis jaunes et ces camions de pompiers gigantesques qui clignotent de partout ! Même Central Park est immense ! On m’avait dit qu’on voyait les buildings sortir de terre au bord du parc. Je n’ai absolument pas ressenti cette sensation. Les buildings autour du parc ne sont vraiment pas importants. On profite bien du calme du parc de la forêt.

Une impression de déjà vu

Cette ville qu’on voit partout dans les films, dans les séries et à la télé aux informations. Quand on pense à l’Amérique, on pense bien souvent à New York. Et ça casse un peu le charme de l’effet de surprise. On pense déjà tout connaitre de la ville avant même d’y avoir mis les pieds. Et cela se confirme. Sauf que cette ville est très agitée. Ça bouge dans tous les sens. Il y a du monde partout dans les rues. Les gens ne sont pas très accueillants dans la rue surtout quand ils savent que t’es un touriste. Au détour d’une rue, il m’est arrivé d’entendre un « f*cking tourists » parce que le new-yorkais pressé n’avançait pas à cause du monde. Cela m’a fait penser à Paris. Forcément, ça enlève des étoiles dans les yeux. Mais attention, ça reste une ville à faire parce que c’est mythique. J’ai pris beaucoup de plaisir à arpenter les rues du Queens en me disant que le rapeur 50 cents avait grandi là. Le Brooklyn Bridge au coucher de soleil est vraiment magnifique. La statue de la Liberté n’est pas impressionnante du tout. Je ne regrette pas d’avoir pris que le staten island ferry pour la voir au loin. Manhattan, cet ensemble de quartiers dont le downtown qui regroupe pas mal de buildings au bord de l’eau. Tout est déformé aussi par les caméras, les photographies. Vous n’avez pas idée du travail monstrueux que fournissent les photographes et caméramans pour détourner la réalité à son avantage. À tous ceux qui ont fait leur déco chez Ikea et qui ont trouvé une tonne de posters de New York et qui trouvent ça joli de mettre ce genre de chose dans leur salon, il faut savoir que vous avez certainement une vue améliorée de cette ville. La réalité n’est pas aussi belle qu’on ne pourrait le croire.

La malbouffe

On est resté dans cette ville pendant une semaine et en auberge de jeunesse dans le Queens. Au début on prenait des restaurants un peu partout. On a eu l’occasion de tester un restaurant italien pas très loin de la Madison Avenue, très bon restaurant avec des glaces originales (saveur huile d’olive par exemple). Un restaurant chinois dans Chinatown. Par contre, on s’est fait avoir avec celui-ci. Il était bien noté dans notre guide. Il exposait fièrement ses stickers des guides de tourismes comme trophées. Mais le service était limite intrusif et en plus, le pourboire était imposé. Le serveur nous a dit mot pour mot : « This is $2 for the tips ». Ce n’est pas grand chose comme tips mais déjà que le plat était relativement cher pour un restaurant de Chinatown à cause de la réputation mais le service n’en valait pas le coup. Bref, à déconseiller. Ensuite, toute personne branchée qui se respecte se devait d’aller tester le Shake Shack. L’ambiance générale faisait penser à la nouvelle vague du web 2.0. Tous les hipsters new-yorkais, et il y en a énormément, se ruent sur cet unique restaurant rapide pour avoir son burger et ses frites. Il y a aussi les fameux Cheesecakes onctueux mais écœurant au bout d’un moment.

Au niveau des restaurants, vous aurez un choix très large qui sauront vous faire plaisir. Mais profitant d’un frigo et ayant un budget d’étudiants, on a voulu acheter de la nourriture à cuisiner soi-même pour payer moins cher. Grave erreur. Et c’est là qu’on se demande comment font les new-yorkais qui vivent ici. Les seuls endroits vendant de la nourriture sont les pharmacy (comme CVS Pharmacy). En gros, ça correspond au choix qu’on peut retrouver en station service. Aucun hyper marché aux alentours, pas de mini Walmart comme on aurait pu trouver en France avec nos petits Intermarchés et Franprix. On se retrouve donc à manger des nouilles chinoises qui baignent dans un bouillon d’eau chaude aromatisée pour le prix d’1$ dans les 99c store parce que ce sont les seules choses qui sont mangeables. À noter que le prix d’une bouteille d’eau et bien plus chère qu’une bouteille de soda de plus grosse contenance.

Conclusion

J’ai été assez déçu de cette ville que tout le monde voyait comme quelque chose d’extra-ordinaire. C’est peut-être le fait de revenir pour la 2e fois aux États-Unis qui me fait réagir comme ça ou le fait de vivre à Paris et de retrouver de fortes similitudes dans le comportement des gens. Je n’ai pas été dépaysé en arrivant à New York. Je ne regrette pas d’y être allé mais je sais déjà que cette ville ne m’attire pas pour y vivre. Ce n’est pas ce que je recherche dans la vie.

New York (07-2012)