Cette fois-ci, direction le sud de l’Italie. Après une destination très froide, c’était l’occasion de chercher un peu de chaleur. Le concept de ce voyage était de profiter des prix très attractifs d’easyJet vers l’Italie pour pouvoir découvrir un peu le pays d’un de mes amis qui est moitié français et italien. Le format d’un week-end semblait correspondre à tout le monde.

Le débarquement

Après avoir fêté la St Patrick à Paris et avoir très peu dormi dans mes petits mètres carrés parisiens, tout le monde est levé et on quitte l’appartement sur les coups de 6h30, sous la pluie et le froid. Le vol direction Catania en lui-même se passe très bien. On passe au-dessus des alpes, longeons la côte italienne et puis on tourne tout autour de la Sicile pour enfin atterrir au pied d’un Etna enneigé. Et là c’est le choc ! Il y règne un ciel bleu azure sans le moindre nuage. Le soleil est au zénith et tape comme pas possible. Nous qui sommes venu pour avoir un peu de chaleur, on n’a pas été déçu ! On saute dans le premier bus bleu de la compagnie Interbus pour Siracusa.

La première chose qu’on a voulu faire en arrivant était de manger. Mais attention, pas manger n’importe quoi. On n’a pas fait 1700Km pour manger de la junk food style Mc Do ou encore Burger King. Pas très loin du pont reliant l’île d’Ortigia et le reste de la ville de Siracusa se trouvait un restaurant qui proposait des pizzas. Il faut savoir que les pizzas se mangent plutôt le soir en Italie et rarement le midi. Il paraît que c’est le seul restaurant qui en proposait le midi. Niveau prix, on se retrouve avec un droit d’entrée de 1€ pour payer le service et des pizzas avec un prix moyen de 6€. Sauf qu’on peut nourrir plusieurs parisiens avec une pizza. Regardez-moi la taille qu’elles ont ! Le pays ne s’annonce pas cher et c’est tant mieux.

Une fois avoir bien mangé pour pas trop cher, on s’est rendu à l’auberge de jeunesse pour y déposer nos affaires. Alors là, pour les auberges que j’ai fait jusqu’à présent, c’est de loin la meilleure qu’on peut avoir pour le service. On y est très bien accueilli. Même pas besoin d’office de tourisme après ça. L’auberge est toute neuve et presque vide. Mais c’est normal puisqu’on est au mois de Mars et un dimanche après-midi. Ce n’est pas vraiment la période d’affluence mais c’est aussi ce qu’on recherchait. Dans la chambre, on y rencontre un espagnol de Barcelone qui commence à nous coller. Il voyage tout seul et veut compenser sa solitude mais il a déjà quelque chose de prévu avec quelqu’un pour les prochains jours. Dommage pour lui, on s’en va dans 2 jours. C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte que les années d’espagnol enseignées au collège et au lycée sont très loin. Heureusement qu’il parlait aussi anglais.

La découverte de Siracusa

Le plus intéressant à voir dans cette ville se trouve dans son île Ortigia où se trouve les parties les plus belles et les coins vraiment typiques italiens et surtout siciliens. Vous voyez les petites ruelles où les mama italiennes pendent le linge entre deux façades ? On retrouve exactement ce cliché ici ! Cependant, le reste de la ville peut faire peur. Cela s’apparente beaucoup à Cuba. Les bâtiments sont la plupart fortement dégradés avec le temps. Les couleurs sont chaudes allant jusqu’au rose. C’est naturellement qu’on décide de passer la soirée à Ortigia.

Alors que nous n’avions croisé quasiment personne le dimanche après-midi dans les rues de la ville, ce fût totalement différent le soir une fois passé le pont menant à Ortigia. Un concert se tenait au Tempio di Apollo et toute la ville avait fait le déplacement. On s’est laissé tenter par un arancino. C’est composé de riz, de bolognaise, de fromage et le tout est enrobé d’une espèce de pâte panée. Cette spécialité n’est pas faite pour remplacer un repas mais comme on s’était explosé le ventre le midi, cela nous a suffi. Le dessert était un cannoli à la crème et c’est monstrueusement bon ! Pour digérer un peu, on s’est posé sur un banc avec vue plongeante sur toute la baie de Siracusa et particulièrement sur une plage où se trouvaient une espèce de concours de pêche de nuit. Ils avaient des bouchons fluorescents pour repérer le bout de leur ligne. Même avec le nombre hallucinant de lignes de pêche, ils arrivaient à faire mordre quelques poissons ! La fatigue commence à arriver à cause de notre très longue journée, on rentre s’endormir à l’auberge de jeunesse un peu plus loin.