Ca y est, c’est le dernier jour de l’année 2011 et nous sommes à Berlin en Allemagne où les gens aiment s’amuser. Mais avant de fêter le passage à la nouvelle année, nous nous sommes rendu à la Französische straße (« la rue française ») où se trouve le Französischer Dom et les Galeries Lafayette. Il faut savoir qu’il y avait un marché de noël devant le dôme mais ils faisaient payer l’entrée, 1€. On est dans les quartiers chics mais quand même. On passera notre chemin même si on avait faim.

Sur le chemin du retour se trouvait un Mac Donald’s, dans la gare. Je sais qu’on en a en France mais est-ce que vous avez goûté au menu Schubecks feines zweierlei, au Big rösti ou encore au Nürnbuger ? Derrière ces noms un peu barbares se cachent des spécialités allemandes à la façon mac do. Vous prenez des saucisses, un steak haché, vous mettez ça dans un burger et ça donne le Schubecks feines zweierlei. Le Big rösti est un burger à la pomme de terre. Et enfin, le Nürnburger est tout simplement trois petites saucisses dans deux tranches de pain. Un peu comme un petit wrap allemand si vous voyez de quoi je parle. Bref, au final c’était quand même bon.

La nuit commence à tomber et nous avons encore notre gros stock de pétards à faire exploser. Direction la porte de Brandebourg pour tâter un peu le terrain. Dès la sortie de la gare Hauptbahnhof, le ton est donné. Des séries de mortiers sont lancés. Ça explose de partout. Ça vient presque exploser dans la gare. Ah les allemands, ils ne font pas les choses qu’à moitié. On peut définitivement se rhabiller avec notre pauvre 14 juillet. On profite d’un grand espace de verdure devant le Reichstag pour allumer les nôtres en profitant de la vue sur ce magnifique monument. Imaginez-vous allumer des grosses fusées devant le palais de l’Elysée… Impensable en France. On claque une bonne partie de notre matériel et j’ai même le droit de me brûler le pouce. Les risques du métier. Une de nos fusées à failli faire tout cramer puisque notre bouteille est tombée au dernier moment. En parlant de bouteille, on a profité de l’ambiance générale pour se prendre quelques bouteilles de bière qu’on a dégusté directement dans le S-Bahn comme si de rien n’était. Et oui, boire de la bière dans les transports publics, bouteille à la main, c’est normal pour Berlin. Comme ça on avait nos lanceurs de fusées une fois arrivé à destination.

On fait un saut à l’appartement pour s’habiller un peu plus chaudement parce que le froid commence à nous attaquer. Des contrôles se font devant les entrées de l’allée principale de la porte de Brandebourg, où se trouve l’événement. Il faut donc faire péter le reste de nos explosifs et boire notre dernière bouteille de bière avant de pouvoir rentrer. Une fois le checkpoint passé, on croise le chemin d’un homme à la limite du coma éthylique, allongé sur le sol, dos à un lampadaire et qui galérait à balancer des cailloux sur ses potes qui le prenaient en photo. Il est à peine 20h, ça promet. Une fois à l’intérieur, on aurait dit qu’on assistait à un concert. Il y avait un de ces mondes. On se trouve un coin légèrement en hauteur pour avoir une belle vue lors du passage à la nouvelle année.

Vier, drei, zwei, eins… Guten rutsch ! Les gens commencent à s’embrasser, s’enlacer, continuent de sourire. Une énorme ambiance sous un beau feu d’artifice avec une vue sur la porte de Brandebourg. L’année 2012 commence très bien ! Pas besoin de parler allemand pour partager cette joie. Des inconnus viennent danser avec nous, nous enlacer. Parce que, pour se faire la bise en Allemagne, on s’enlace. On se fait prendre en photo de partout. Le réseau téléphonique est plombé, c’est même pas la peine de vouloir envoyer un sms. Mais c’est pas le moment de geeker. Profitant que les gens commencent à partir, on s’avance vers la scène principale où se tient un DJ d’une radio locale qui mixe plutôt bien. Ambiance boite de nuit en plein air. On profite jusqu’au moment où on se sent fatigué et trop rongé par le froid.

Sur le chemin du retour, on aurait cru qu’une tornade avait dévasté la ville. Des détritus jonchaient toutes les rues. Des cadavres de pétards et des bouteilles de bière explosées se trouvaient même jusque dans notre rue où c’est censé être un quartier calme. La police et les services hospitaliers étaient déployés et ramassaient les gens qui avaient abusé de l’alcool jusqu’à ne plus du tout répondre. Le S-Bahn et le U-Bahn du retour étaient pleins à craquer, et pas que des jeunes ! On aurait dit qu’on était en plein après-midi. Pour conclure ce billet, on se couche vers les 4h30 du matin après une énorme soirée. Si vous avez l’occasion de venir à Berlin fêter le nouvel an, n’hésitez pas !

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