--- title: L’hiver norvégien – Partie 2 date: 2012-02-01 tags: ["Norvège"] --- Tromsø Camping Après une nuit très froide, nous sommes resté un peu au camping pour profiter de la réception où on pouvait commander à manger, regarder la télé et avoir du wifi pour 20 NOK (~2.60€) les 24 heures. Devant la réception se trouvaient une voiture immatriculée en **Russie** et surtout deux vans qui venaient de **Suisse** ! En se posant à l’intérieur au chaud, ces deux vans suscitaient toute notre attention. C’est à ce moment là qu’on a vu que les suisses étaient assis juste à côté de nous. En fait, ils ont pris le train jusqu’à **Hambourg** en Allemagne puis ils ont pris le ferry à **Lubeck** pour Helsinki en **Finlande**. Puis ils ont traversé toute la Finlande sur des routes entièrement enneigées pour arriver à destination. C’est tout simplement incroyable de voir des gens avec une telle volonté. Leur motivation était d’immortaliser les plus belles aurores boréales qu’ils pouvaient rencontrer. Leurs photos étaient magnifique. # La découverte Montagne Lors de mon voyage à Berlin pour le nouvel an, on a eu l’occasion d’expérimenter la technique qui consiste à **se laisser guider par les transports en commun** sans trop savoir où on va dans le but de **découvrir un peu de pays**. La ville de Tromsø est dotée d’un réseau de bus fiable. Malgré les routes enneigées et quasiment impraticables, ils assurent leur service. De plus, il existe un ticket de bus qui nous permet un **accès illimité** à l’ensemble du réseau pour 24h. Il en coûte un peu plus de 60 NOK (~8€). C’est comme ça qu’on a pu découvrir toute la partie ouest de l’île. La nuit tombante sur des paysages alternants montagnes et plan d’eau, c’est assez agréable à regarder. Soudain, au milieu de nul part, on tombe sur un terminal de bus qui se trouve juste à côté d’un **centre commercial**. Un centre commercial. Ça peut paraître con comme réflexion parce qu’à 60 000 habitants, heureusement qu’il y en a un, mais j’avais à l’idée que Tromsø était une ville minuscule et donc ça ne collait pas à ce que je m’étais imaginé en planifiant ce voyage. Pour information, il se situe au sud de l’aéroport. Après quelques courses et découverte des habitudes commerciales des norvégiens de Tromsø, il est temps de rentrer au camping qui se trouve relativement loin et de profiter des bus qui sont **très bien chauffés**. Quel bonheur de passer le pont d’un kilomètre reliant le centre à Tromsdalen sans avoir à subir le **courant d’air froid** au fond de la vallée et très puissant qui te glace l’ensemble du corps en quelques secondes ! # La débrouille Tromsø Camping **La Norvège est un pays très cher**. Quand je dis très cher, c’est vraiment cher. Autant Paris peut être considérée comme une ville chère mais là c’est une autre dimension. Par exemple, un **menu simple whopper au Burger King m’est revenu à 11,30€**. Le **menu maxi à 14.10€ à Mac Do**. Comme nous allions dormir dans un petit chalet le soir au camping et qu’il y avait une plaque chauffante, ça aurait été dommage de ne pas manger économique. Comme deux jeunes adeptes de la mal bouffe à pas cher, on avait pris des tagliatelles et des knackis. Sauf qu’un problème de taille s’est posé : on avait de quoi faire chauffer, mais pas de casserole, de couverts, d’assiette, rien. Fort heureusement, le camping a pu nous fournir (sous caution) un sac avec des ustensiles de cuisine mais il nous manquait toujours les couverts et les assiettes. Tant pis, on a dû manger à l’arrache avec nos doigts sur une planche à couper. De plus, il n’y **avait pas d’eau courante** dans le petit chalet. Il fallait traverser la moitié du camping et surtout un sol glacé et très glissant pour pouvoir remplir nos deux bouteilles de 60cL d’eau et revenir. Sachant que les températures extérieures descendaient en dessous de -10°C facilement, je peux vous dire que c’était sportif. **Au moins, ça fait des souvenirs !** En tout cas, j’ai passé une très bonne nuit dans ce chalet. On a même pu faire un timelapse de la nuit à travers la vitre alors qu’on était bien au chaud. On a réussi à avoir des aurores aussi. # Le dernier jour à Tromsø Cable Car Le lendemain était déjà le **jour du check out**. Autrement dit, on se retrouvait à la rue dès 12h. Cela nous a pas empêché de bien profiter des derniers instants de chaleur que nous proposait ce gîte. On a même eu le temps de terminer nos 500g de pâtes et les quelques saucisses qu’il nous restaient pour avoir un maximum de forces avant de repartir pour une longue journée. Cette fois-ci, **direction le Cable Car**. C’est le téléphérique qui est censé donner une vue splendide sur l’ensemble de la vallée. Après une bonne heure de marche sur les routes glacées à essayer de trouver notre chemin, on se retrouve à côté d’un supermarché. On s’engouffre dedans parce que c’est chauffé et qu’on ne sait pas si le Cable Car est ouvert ou pas histoire de ne pas faire tout le chemin pour rien. Ce qui est bien en Norvège, c’est que **tout le monde parle anglais**. Le caissier du supermarché n’a donc pas eu de mal à nous répondre qu’il ne savait pas et que ça dépendait du vent. Tant pis, qui ne tente rien n’a rien, on y va quand même. Ce qui était bizarre, c’est qu’on n’a vu aucun téléphérique sur les câbles depuis qu’on est arrivé. Effectivement, une fois devant, **c’était bien fermé à cause du vent trop fort**. Le paysage en bas du Cable Car offrait un bon potentiel à photo. Hop, une photo souvenir de notre expédition au dessus du cercle polaire. Pour le moment, on avait exploré que le sud ouest de l’île et le centre qui se situe au sud est. Vu qu’il nous restait plusieurs heures à tuer avant de repartir à Oslo, on a pris le premier bus qui nous emmenait au « **Sentrum** » comme disent les norvégiens puis de découvrir le coin de l’université. On s’est même perdu au nord de l’île, dans les reliefs. Au retour sur l’université, on voulait reprendre un bus qui allait vers le nord et rejoindre l’ouest. Sauf qu’on a vu un bus qui allait à **Kvaløysletta** (sur l’île en face de l’aéroport) donc on a sauté dedans. Cela nous a permit de découvrir les quartier résidentiels de Tromsø. Avec ça, on a eu un bon panel de paysages. Dommage qu’il fasse nuit la plupart du temps en cette période de l’année. Il n’y a pas grand chose à voir de ce côté là donc on est revenu au grand centre commercial qu’on avait repéré la veille. Kaffe Il est 18h30 et il nous reste à peu près 4h à tuer avant le dernier bus vers l’aéroport. Au pire des cas, on pouvait même faire le chemin à pied. On s’est donc posé dans un café en pleine galerie marchande. J’ai commandé **un mocha à 45 NOK** (~6€) et c’est parti pour shooter un timelapse en plein centre commercial. Avoir le temps de se poser comme ça, **ça fait du bien quand on court toute l’année**. Comme on pense aussi à nos proches, on s’est trouvé du temps pour rédiger des cartes postales. Tout d’un coup, en discutant, mon compagnon de galère a prononcé un mot déclencheur chez moi. Il s’agissait de « **pouet** » et ça m’a donné envie d’envoyer une carte postale à quelqu’un que je n’avais pas forcément pensé en premier lieu. C’est cette spontanéité qui me plait dans ce genre d’événements. Oui, des fois je peux paraître fou mais je sais que la personne concernée se reconnaitra dans ces mots. Ensuite, après avoir profité pendant 2 bonnes heures des chaises du café, nous avons migré au **Burger King** d’à côté. Il paraît que c’est le Burger King le plus au nord du monde. En tout cas, il est classe et offre même une sale avec TV. De quoi **manger bien gras devant True Blood jusqu’à 23h**, heure où les serveurs et serveuses commencent à tout ranger. Pour nous, c’est la fin de notre périple à Tromsø. On chope le bus pour une station jusqu’à l’aéroport où nous y passerons la nuit. Certaines photographies appartiennent à [G_FVU](https://www.flickr.com/photos/g_fvu/).