---
title: La East Coast Sicilienne – Jour 2
date: 2012-03-22
tags: ["Italie"]
---
Après la grosse journée de la veille, j’aurais pensé dormir longtemps. Mais
c’était sans compter le soleil qui se lève très tôt ! Il était à peine 6h30 que
le soleil accompagné de son ciel bleu Canard WC faisaient déjà la fête.
Malheureusement, les douches se situent dans la chambre et tout le monde dort
encore. J’ai attendu jusqu’à 7h30 avant de bouger pour aller me laver puis
aller rejoindre un autre membre du groupe qui en a profité pour faire une
petite balade matinale dans Siracusa. L’auberge nous a offert **des croissants
siciliens venant directement de la boulangerie d’à côté**. De manière générale,
ils ne nous égalisent pas sur le plan des viennoiseries donc ils revisitent un
peu les classiques. C’est le cas des croissants qui sont nappés de sucre en
poudre et qui sont fourrés de compote. C’est différent mais pas dans le mauvais
sens. C’est plutôt bon même. En tout cas, ils ont le sens du service dans cette
auberge !
# Direction Noto
Le but de cette journée était de trouver une plage sur laquelle poser ses pieds
en éventail pour profiter pleinement de ce magnifique soleil hivernal sicilien.
Notre groupe se compose de 4 personnes. C’était l’occasion parfaite de louer
une voiture à la journée pour pas trop cher. Un coup de recherche sur Internet
à l’aide de mon netbook de voyage et on tombe sur l’agence
[Maggiore](https://www.maggiore.it/), la compagnie nationale de location de
voiture. Il y a une agence en bas de notre rue, parfait. C’est donc avec une
petite Micra toute neuve avec une **plaque d’immatriculation italienne** qu’on
va pouvoir rouler ! Très important le détail de la plaque italienne pour
pouvoir se fondre dans la masse. On critique souvent Paris pour ses parisiens
qui roulent comme pas possible, ce n’est rien à côté de la conduite à
l’italienne. Les gens grillent les stop, dépassent sur des lignes blanches,
grillent les priorités dans les rond points, klaxonnent dès qu’ils freinent. Et
pourtant, on n’est pas dans la capitale italienne, c’est pour dire ! La
conduite à la parisienne ne nous fait pas peur, nous voilà sur les routes en
direction de la petite ville de Noto.
Avant de partir, je m’étais renseigné sur des itinéraires possible à faire en
Sicile histoire de voir du contenu car on n’était là que pour un week-end, et
cette ville de Noto apparaissait comme une ville classée au patrimoine de
l’[UNESCO](https://whc.unesco.org/en/list/1024) pour son architecture et qu’il
fallait la visiter la nuit tombante pour observer son côté chaleureux. On
traverse la ville en voiture, rien de bien extraordinaire. On s’y arrête. C’est
plutôt pauvre, comme la partie extérieur d’Ortigia à Siracusa. Noto se situe en
hauteur et offre des reliefs nous faisant penser à des favelas du Brésil en un
peu moins pauvre. Ça commence à nous faire peur parce que c’était prometteur
sur le papier. On arrive sur une place avec des orangers en pleine ville !
L’occasion de sympathiser avec les locaux qui trainent ici et de leur demander
quelques renseignements. D’après notre ami italien, ils parlaient sicilien et
il avait du mal à les comprendre. Ils nous ont même invité à **goûter aux
oranges des orangers** ! Finalement, on se rend compte qu’on n’est pas du tout
au bon endroit et que la partie touristique de la ville se trouve de l’autre
côté du sommet de la ville. En effet, en se rendant de l’autre côté, on y
trouva un maximum de touristes mais une **ville extraordinaire**. Si vous avez
l’occasion de vous rendre dans cette petite ville, ça vaut le détour ! Ne vous
inquiétez pas, j’ai pris tout ça [en
photo](https://www.flickr.com/photos/riouj/sets/72157629270149952/). On a même
rencontré des jeunes français là-bas.
# La Riserva Naturale Oasi Faunistica Vendicari
Dans la petite ville de Noto, il était difficile de trouver un bon restaurant.
On a donc pris la voiture pour essayer de trouver quelque chose de typique en
pleine campagne sicilienne. Ces endroits s’appellent des **agriturismo**, un
peu l’équivalent des fermes auberges qu’on peut trouver dans le sud de la
France. La première qu’on trouve est ouverte mais ne propose rien à manger. De
même pour la deuxième. C’est avec le ventre vide et prêt à se résigner à ne pas
manger le midi qu’on tombe sur un troisième agriturismo qui s’avéra le bon ! La
Sicile est très vallonnée donc on se retrouve en haut d’une petite colline
offrant une magnifique vue sur la mer et la ville de Noto. C’est dans un cadre
paradisiaque qu’on a mangé des raviolis fait maisons par des siciliens ! Ça
valait le coup d’attendre. Sur les routes se trouvent aussi d’**énormes champs
de citronniers**. Évidemment, on ne pouvait pas passer à côté sans en piquer un
ou deux pour goûter.
L’agriturismo se trouvait pas loin d’une plage appelée **Calamosche**. Ce petit
coin de paradis de maximum 100 mètres de long était vide. Aucun touriste pour
venir nous perturber. De plus, la mer était turquoise. Un peu froide mais très
correct pour un mois de Mars. C’est indescriptible. Pendant tout l’après-midi,
on s’est retrouvé sur une autre planète. Ce coin mélangeait les eaux turquoises
de Polynésie, de la broussaille verte légèrement sèche qui faisait penser à la
savane africaine alors qu’on est en pleine mer méditerranée et surtout encore
en hiver ! Dépaysement complet. C’est ça qu’est bon !
# Le soir à Siracusa
Après avoir profité du soleil couchant sur la plage de Calamosche, les
moustiques commençaient à arriver et se faisaient déjà un festin en suçant
notre sang. Heureusement pour moi, je n’ai pas été attaqué. Par contre, un de
mes amis s’est fait dévorer. On rentre tranquillement à Siracusa pour essayer
de déguster encore une autre spécialité italienne et même sicilienne : **le
pizzolo**. D’après ce que j’ai compris, c’est une pizza pliée en deux, un peu
comme une calzone mais froide. Notre restaurant se trouvait dans une petite
ruelle. Pas facile à trouver. Devant la carte, on nous apprend que le pizzolo
est une spécialité froide et qu’ils ont un équivalent chaud qui s’appelle **la
vota vota**. L’hôtesse de l’auberge nous a dit qu’on peut en manger une pour
deux personnes. On demande confirmation au serveur qui nous indique que c’est
la taille d’une petite assiette. On prend l’apero en attendant, à base de
Moretti (une bière italienne). Arrive nos assiettes et c’était carrément plus
grand que ce qu’on nous avait annoncé. Les marseillais peuvent aller se coucher
après ça ! En tout cas, ça tombe bien parce qu’on a très faim et que ça a l’air
délicieux. C’était effectivement excellent. Pour digérer tout ça, on s’est
rendu à la **Voglia Matta** qui est la meilleur **gelateria** de la ville pour
manger une glace. Si vous venez en Italie, mettez de côté votre régime sinon
vous n’allez pas profiter pleinement de l’expérience et vous allez passer à
côté de plein de choses. C’est avec la peau du ventre bien tendue que nous nous
sommes couché.
Certaines photographies appartiennent à
[G_FVU](https://www.flickr.com/photos/g_fvu/).